Acier damassé, hasard préparé

C’est dans le cadre de mes études aux Arts Décoratifs de Strasbourg et grâce à l’artiste Jean-Marie Krauth que j’ai découvert la technique de l’acier damassé, puis c’est auprès de jean-Louis Hurlin que je l’ai approfondie.

Il s’agit d’allier le fer et l’acier, deux métaux de la même famille aux caractéristiques mécaniques opposées : douceur et dureté. Ils sont soudés au feu aux alentours de 1 200 degrés pour former une matière feuilletée. Celle ci est étirée, pliée, soudée de manière répétée jusqu’à atteindre des dizaines, ou des centaines de couches en fonction du projet.

Le stade final du processus consiste en une révélation à l’acide, comme en photographie argentique. Une image apparaît avec des zones contrastées en clair-obscur. On peut choisir de laisser à ce processus une part non maîtrisée, et la pièce finale en recevra en don une part d’imprévu.